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vendredi 1 octobre 2010

nul si découvert se mouille

après avoir vilipendé la semaine dernière l'ensemble de la profession journalistico-artistique montréalaise, l'équipe de nul si découvert se sent mal et veut réparer les pots cassés (tout en se refusant de faire dans la complaisance et de vous servir la recette cis à son tour: voir http://bit.ly/dqXKwv). en fait, il vous sera proposé ici une critique de disque originale, résolument subjective et exempte d'expressions vide de sens. ainsi, vous ne pourrez pas dire que notre équipe de rédaction ne fait pas preuve d'honnêteté intellectuelle dans sa démarche de dénonciation des chroniques-musicales-toutes-pareilles(tm).  

DD/MM/YYYY
Black Square (2009)

groupe à composition variable DD/MM/YYYY (prononcer day-month-year) propose un rock synthétisé dans l'ère du temps: voix aiguës, psychédélisme contrôlé, guitares incisives, production DIY et urgence dans le ton. il faut dire que dans le registre, le septuor torontois peut sans gêne lorgner une position enviable sur la scène indie canadienne aux côtés des we are wolves, holy fuck, japandroids et autres shout out out out out.

s'ouvrant par un mur de synthés et un boucan de batteries, bronzage, est la pièce toute désignée pour amorcer  le disque. l'intensité ne redescendra que sur le titre suivant, no life, titre «guitaristique», frénétique et puissant, précédant la tranquille et transitoire they. voilà la formule préconisée par day-month-year: chaque passage électrisant, chaque syncope se doit d'être accompagné d'un certain moment de synthèse, genre de pause avant un autre plongeon en apnée synthétique! (à noter que dans cette phrase il y a 3 mots commençant par syn... c'est fantastique!)

même si le groupe impressionne le plus dans infinity skull cube, où la batterie, jouée en rim shots, rythme les voix conjugué à une grosse ligne de claviers d'une autre époque, l'intensité n'est pas compromise pour autant sur les pistes suivantes.

alors que sirius et lismer ont un son malsain, quelque chose entre mars volta pour les contre-temps et holy fuck pour l'assaut de claviers, birdtown nous fait découvrir des saxophones dans une composition instrumentale des plus intéressantes. $50 000 guitar head pour sa part rappellerait les expérimentations du mahavishnu orchestra à supposé que John McLaughlin se soit perdu dans le Mile-End avec pour seul environnement sonore de vieux micro-sillons des beastie boys et des disques de 8 bit.

real eyes vient clore ce bordel sonore par son tempo endiablé et ses voix inquiétantes.

bref, black square est un album touffu, brouillon et livré sans fla-fla. il est également un incontournable pour le mélomane averti, friand de groupes inventifs et rentre-dedans! une armée de claviers, deux batteries, une guitare, une basse et un sax comme alignement partant, DD/MM/YYYY offre les frissons de non stop je te plie en deux des loups, sans les tounes de tabla plates et les acouphènes! bonne écoute!

4.5/5 
nb. pour l'équipe de nul si découvert une note d'album doit toujours frôler la perfection ou raser le fond du baril... la musique ne peut laisser l'auditeur attentif indifférent... c'est donc dire que 3/5 est le pire note qui soit...

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