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dimanche 3 octobre 2010

octobre

le mois d'octobre est sans conteste le plus beau mois de l'année. du plateau mont-royal à charlevoix en passant par la venteuse terrasse dufferin à québec, on dirait que les paysages d'automne suscitent davantage l'émotion que ceux d'une après-midi de juillet ou d'une froide matinée de janvier. peut-être aussi est-ce juste moi? peut-être seulement le fait que, comme le dit sam roberts avec poésie, avec chaque mois d'octobre je vieilli d'une année... mais j'imagine que c'est plus que ça...

mes automnes se vivent avec un certain spleen, une fascination pour l'éclairage et une frilosité réconfortante. mais pourquoi cette drôle de disposition mentale me frappe-t-elle avec le retour d'octobre?

le premier janvier du travailleur et de l'étudiant étant le premier septembre, il est normal qu'après un mois de «retour aux choses sérieuses» et d'adaptation, nous ayons l'impression qu'octobre marque définitivement la période du «retour à la routine». toutefois une explication de ce «sentiment automnale» ne doit-elle pas être plus substantielle?

loin de moi l'idée de vous servir la légende romantique qui considère l'automne comme le moment de la mort ou pire, l'hibernation de la vie ou autres salades métaphoriques à la Lamartine (à la plage, t'as pognes-tu...?) pour moi l'automne c'est plutôt une période de grande paix intérieure, de stimulation intellectuelle, de bonne volonté, mais aussi d'émotivité et de nerfs à fleur de peau. en fait, comme on la désigne souvent, l'automne est une saison de couleurs, couleurs qui teintent notre quotidien, nos vies avant l'hiver.

c'est une saison de solitaire où il fait bon de déambuler dans les rues guindées de la métropole, aux flancs du Mont-Royal, écouteurs sur les oreilles, diffusant un disque de mogwai, sourire niais étampé aux lèvres.

c'est aussi une saison d'amoureux. les nuits sont fraîches, on dort les fenêtres entre-ouvertes et on se colle au réveil, sous une lourde pile de couvertures.

finalement, c'est probablement une saison de paradoxe. une saison où je me sens introspectif et jovial à la fois, sage et idiot et où je veux être seul sans être délaissé.

mais c'est avant tout la plus belle des saisons. comme ces soirées froides du mois d'août où on doit enfiler une veste à capuchon et un foulard, on se sent bien, au chaud et paisible en octobre.

1 commentaire:

  1. Tout est dans la satisfaction de la superposition. Un veston, c'est toujours plus elegant avec une veste et 2-3 chandails en-dessous, bien engonce (pardonne le manque de ponctuation, clavier anglais...) dans un gros foulard de laine, son cafe dans sa tasse reutilisable dans une main et son appareil photo democratique dans l'autre...

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